Mémoire et damnation [N.]
Publié : 10 février 2014, 17:09
VALOUNDRA - début Febranoct de l'an X notes anonymes
Les marcheurs ont aperçu une silhouette agile dans les marais. Le garde chien a libéré son molosse dans la tourbe. Bientôt le vampire ennemi fut rattrapé et cerné ; et un comme un daim rouge pris au piège face aux épagneuls il se montra fier et vaillant.
Arrivé sur les lieux avec quelque peu de retard, j'ai contemplé la mise à mort du sombre errant par notre roi. Les négociations d'alors auraient peu d'importance à être relatées - j'en viens directement au fait :
Les chevaliers vampires et le roi s'en allèrent vers la crête de Valoundra où les manoirs dressent leurs toits pointus. Les troupiers retournèrent aux portes du faubourg et le garde chien resta avec moi un temps puis se résolu à longer les marécages. Ce dernier détail n'est pas un effet de réel - c'est que dans le moment où le dresseur resta à mes côtés, le molosse roulait ses gros yeux sur le cadavre comme si une odeur particulière et étrange s'en dégageait.
Quel "flair" avait ce dog noir ! Je restai seul sur la route avec la tête du mort dans les bras. Je regardai son corps désarticulé un peu méconnaissable. " Le roi a été bien délicat de te couper la tête sans autre forme de procès. Sa patte de lion t'aura épargné bien des supplices car tu peux croire que ceux qui t'auraient reconnu au travers ta toge de traître cisailleraient encore ta carcasse vivante au dessus d'un nid de crabe."
Je parlai à voix haute car les os ensanglantés de l'assassiné devaient entendre aussi bien que des oreilles. Les actes ignobles qu'il avait commis par le passé et sa résurgence n'était pas incompatible. Voilà le résultat d'un pacte diabolique - les monstres trouvent toujours un moyen de survivre. Le cadavre eut un mouvement. Croyez-moi que cela ne m'étonna pas et je remontai sur mon cheval en gardant sous mon bras la tête du mort et le secret de son nom. J'avais bien connu ce massacreur vampire et je savais qu'il remonterait, tôt ou tard, à la surface.
Les marcheurs ont aperçu une silhouette agile dans les marais. Le garde chien a libéré son molosse dans la tourbe. Bientôt le vampire ennemi fut rattrapé et cerné ; et un comme un daim rouge pris au piège face aux épagneuls il se montra fier et vaillant.
Arrivé sur les lieux avec quelque peu de retard, j'ai contemplé la mise à mort du sombre errant par notre roi. Les négociations d'alors auraient peu d'importance à être relatées - j'en viens directement au fait :
Les chevaliers vampires et le roi s'en allèrent vers la crête de Valoundra où les manoirs dressent leurs toits pointus. Les troupiers retournèrent aux portes du faubourg et le garde chien resta avec moi un temps puis se résolu à longer les marécages. Ce dernier détail n'est pas un effet de réel - c'est que dans le moment où le dresseur resta à mes côtés, le molosse roulait ses gros yeux sur le cadavre comme si une odeur particulière et étrange s'en dégageait.
Quel "flair" avait ce dog noir ! Je restai seul sur la route avec la tête du mort dans les bras. Je regardai son corps désarticulé un peu méconnaissable. " Le roi a été bien délicat de te couper la tête sans autre forme de procès. Sa patte de lion t'aura épargné bien des supplices car tu peux croire que ceux qui t'auraient reconnu au travers ta toge de traître cisailleraient encore ta carcasse vivante au dessus d'un nid de crabe."
Je parlai à voix haute car les os ensanglantés de l'assassiné devaient entendre aussi bien que des oreilles. Les actes ignobles qu'il avait commis par le passé et sa résurgence n'était pas incompatible. Voilà le résultat d'un pacte diabolique - les monstres trouvent toujours un moyen de survivre. Le cadavre eut un mouvement. Croyez-moi que cela ne m'étonna pas et je remontai sur mon cheval en gardant sous mon bras la tête du mort et le secret de son nom. J'avais bien connu ce massacreur vampire et je savais qu'il remonterait, tôt ou tard, à la surface.