Un flocon sur Urpis
Publié : 07 mars 2014, 18:43
Acanthe était vêtue d'une robe blanche toute simple, par dessus laquelle une cape de laine était posée. L'air frais était revigorant mais pas assez pour se balader bras nus. Les cheveux détachés aussi blancs que neige, elle ne passait naturellement pas inaperçue mais dans cette bourgade aussi hétéroclite qu'Urpis, elle se sentait un peu chez elle. Tout le monde était différent.
Voilà des années qu'elle n'avait pas vraiment rejoint la "civilisation", un groupe vivant... Et elle ne savait même pas pourquoi elle y revenait. Le pincement au coeur était toujours là, bien qu'il se soit glacé peu à peu, comme tout son être. Lorsqu'elle avait vu son meilleur ami mourir devant elle, alors impuissante, elle était rageuse, débordante de colère, haineuse envers quiconque lui parlait. Si bien qu'on fini par la détester, jusqu'à ce qu'elle même ne puisse plus supporter son propre comportement. La jeune damnée avait alors décidé de partir loin, à tout jamais. Et durant des années la vampire fut seule, coupée de tout lien social ou presque.
Aujourd'hui, elle s'est forgée une armure de glace, un visage de marbre, un cœur de pierre. Tout cela est très fragile et se briserai facilement mais la jeune femme se sent prête à revenir. Peu à peu, elle avança dans Urpis assez doucement, sur une allure de promenade. Des gens la regardent, parfois lui disent bonjour. Elle tente de répondre par un signe de tête mais hésite. Il lui faudrait revenir au Marais, mais quand?
Acanthe passa dans le souk et vint machinalement vers le premier marchand.
-Hé.
-Bonjour madame, fit-il poliment. Son sourire l'agace.
-Bon, je veux ça. Et ça, là. Voilà. Tiens.
Elle balança l'argent requis directement devant le marchand qui sembla comprendre qu'elle était légèrement perturbée.
-Euh, merci. Ben, s't'à vous !
Se sentant un peu brusque, elle esquissa un sourire. Un sourire déployé là, exceptionnel, non pas par sa beauté mais... Parce qu'elle n'en avait pas fait depuis bien longtemps. Elle pensait s'en aller quand l'homme a qui elle avait acheté quelques babioles la retint par le bras:
-Hey M'Dame...
Surprise du geste, elle resta plantée la et patienta:
-Oui?
-Ben, vot' manteau il est vachement sale et usé.. Si vous me livrez ça, je peux vous filer un p'tit coup de main !
Pour qui il se prend lui? Pensa t-elle. Acanthe se regarda un instant, constata à quel point les trous de son manteaux s'étaient agrandis, le pan du bas était effiloché... Super salit aussi.
-Pourquoi pas, dit-elle en haussant les épaules.
Elle ouvrit la paume de sa main, reçu 3 carises à livrer et se dirigea rapidement vers la sortie de la ville. La damnée avait hâte de partir en vérité, rester là une journée c'était déjà beaucoup pour elle. Ainsi, la voilà déjà partie...
Voilà des années qu'elle n'avait pas vraiment rejoint la "civilisation", un groupe vivant... Et elle ne savait même pas pourquoi elle y revenait. Le pincement au coeur était toujours là, bien qu'il se soit glacé peu à peu, comme tout son être. Lorsqu'elle avait vu son meilleur ami mourir devant elle, alors impuissante, elle était rageuse, débordante de colère, haineuse envers quiconque lui parlait. Si bien qu'on fini par la détester, jusqu'à ce qu'elle même ne puisse plus supporter son propre comportement. La jeune damnée avait alors décidé de partir loin, à tout jamais. Et durant des années la vampire fut seule, coupée de tout lien social ou presque.
Aujourd'hui, elle s'est forgée une armure de glace, un visage de marbre, un cœur de pierre. Tout cela est très fragile et se briserai facilement mais la jeune femme se sent prête à revenir. Peu à peu, elle avança dans Urpis assez doucement, sur une allure de promenade. Des gens la regardent, parfois lui disent bonjour. Elle tente de répondre par un signe de tête mais hésite. Il lui faudrait revenir au Marais, mais quand?
Acanthe passa dans le souk et vint machinalement vers le premier marchand.
-Hé.
-Bonjour madame, fit-il poliment. Son sourire l'agace.
-Bon, je veux ça. Et ça, là. Voilà. Tiens.
Elle balança l'argent requis directement devant le marchand qui sembla comprendre qu'elle était légèrement perturbée.
-Euh, merci. Ben, s't'à vous !
Se sentant un peu brusque, elle esquissa un sourire. Un sourire déployé là, exceptionnel, non pas par sa beauté mais... Parce qu'elle n'en avait pas fait depuis bien longtemps. Elle pensait s'en aller quand l'homme a qui elle avait acheté quelques babioles la retint par le bras:
-Hey M'Dame...
Surprise du geste, elle resta plantée la et patienta:
-Oui?
-Ben, vot' manteau il est vachement sale et usé.. Si vous me livrez ça, je peux vous filer un p'tit coup de main !
Pour qui il se prend lui? Pensa t-elle. Acanthe se regarda un instant, constata à quel point les trous de son manteaux s'étaient agrandis, le pan du bas était effiloché... Super salit aussi.
-Pourquoi pas, dit-elle en haussant les épaules.
Elle ouvrit la paume de sa main, reçu 3 carises à livrer et se dirigea rapidement vers la sortie de la ville. La damnée avait hâte de partir en vérité, rester là une journée c'était déjà beaucoup pour elle. Ainsi, la voilà déjà partie...